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Date de début 01 novembre 2020
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Durée du programme 3 ans
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Budget proposé 428 916,09 €
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Aides FSOV 296 516,97 € (69 %)
Résumé du programme
Dans le contexte d’une diminution des intrants en agriculture, les
microorganismes du sol peuvent jouer un rôle essentiel dans la
nutrition et la protection des cultures. Cela implique de tester la
capacité des cultivars existants à interagir avec les microorganismes
du sol et à bénéficier de cette interaction, puis de sélectionner
de nouveaux génotypes favorisant ces interactions. Parmi les
microorganismes du sol, les champignons mycorhiziens à arbuscules
(CMA) font partie des plus abondants et ubiquitaires. La symbiose
mycorhizienne permet à la fois d’améliorer l’efficacité de la nutrition
et la résistance des plantes cultivées à des pathogènes.
Le niveau de colonisation des racines par les CMA est cependant
largement dépendant du génotype de l’hôte et de la disponibilité en
minéraux du sol. Une forte disponibilité en azote (N) et phosphore
(P), inhibe la colonisation des racines par les CMA chez différentes
espèces, dont le blé.
Un objectif pour la sélection de cultivars performants en bas intrants
est d’obtenir des génotypes capables d’être colonisés par les CMA à
des niveaux intermédiaires de fertilisation et capables de répondre
positivement en termes de stimulation de rendement et de défense.
Le projet MYCOBLE a pour objectif de mesurer la variabilité
génétique de blés français pour la colonisation, la stimulation de
croissance/rendement et de défense par des CMA, en fonction
de la disponibilité du sol en N et P. Pour cela, seront mesurés en
conditions contrôlées, 1/ le niveau de colonisation par des CMA d’un
panel de blé tendre, 2/ l’effet sur la colonisation de la disponibilité
en N et P, 3/ la stimulation de croissance, de rendement (dans une
serre de phénotypage automatisée) et de résistance à une maladie
majeure du blé (septoriose) par des CMA, chez quelques cultivars
contrastés identifiés en 1-2, et en champ, 4/ le niveau de colonisation
par des CMA, de maladies/insectes ravageurs et de rendement sous
différents niveaux de fertilisation.
Ce projet permettra d’identifier des variétés de blé qui montrent
une colonisation et des réponses positives aux CMA sous une
fertilisation intermédiaire en N et P. Il permettra par ailleurs de
définir des conditions expérimentales permettant de chercher par
la suite des bases génétiques contrôlant ces réponses chez le blé.
Perspectives de résultats ou de valorisation
Une des originalités du projet est l’étude de la variabilité génétique
intra-spécifique pour l’inhibition de la colonisation par les CMA en
fonction de la disponibilité en N-P.
Les résultats obtenus pourront être publiés dans des journaux scientifiques.
Ce projet permettra par ailleurs d’identifier des variétés de blé dont
la colonisation par des CMA est le moins affectée par une fertilisation
intermédiaire en N et P et qui montrent des réponses positives de
stimulation de croissance, rendement et résistance à des pathogènes
induites par des CMA, potentiellement intéressantes pour une
agriculture avec des niveaux intermédiaires de fertilisation.
Ce projet permettra de mesurer l’héritabilité de ces réponses et la
faisabilité d’approches de génétique quantitative pour la recherche
des bases génétiques contrôlant ces réponses chez le blé tendre.
Il permettra par ailleurs de définir des conditions expérimentales
optimales permettant de chercher par la suite ces bases génétiques.