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Date de début 01 janvier 2021
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Durée du programme 3 ans
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Budget proposé 445 848,94 €
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Aides FSOV 310 240,35 € (70 %)
Résumé du programme
La culture du blé dur en France connait des difficultés avec un recul
important des surfaces cultivées en blé dur, au profit du blé tendre,
depuis 2010. Ces difficultés surviennent alors même que la filière
exprime une forte demande pour un blé dur bio français. La demande
mondiale en blé dur reste également importante et soutenue,
notamment par les pays du Sud de la Méditerranée. Il existe donc une
réelle opportunité pour la filière blé dur française soutenue depuis
2015 par le plan de relance blé dur. La capacité de la filière à saisir
cette opportunité dépend notamment du progrès génétique et des
variétés qui sont et seront proposées aux agriculteurs.
Aujourd’hui, seulement 43 variétés sont inscrites au Catalogue
Officiel avec en moyenne moins de 2,5 variétés inscrites par an ces
dix dernières années. La création variétale est freinée du fait que
les variétés élites de blé dur ont une base génétique beaucoup plus
étroite que les variétés élites de blé tendre. D’autre part, les variétés
de blé dur sont globalement dépourvues de gènes de résistance
aux maladies. Cela s’explique à la fois par le manque de diversité
génétique disponible pour les programmes de sélection et par le
manque d’études génétiques permettant d’identifier et de marquer
les gènes de résistance présents. Le projet DURABLÉ va capitaliser
sur les résultats de projets précédents ou en cours (notamment
FSOV et CASDAR) afin de poursuivre l’identification de marqueurs
moléculaires liés aux gènes de résistance du blé dur pour les maladies
foliaires que sont la septoriose (causée par Zymoseptoria tritici) et les
rouilles (causées par Puccinia triticina et P. striiformis f.sp. tritici). Les
actions qui seront menées comprendront la caractérisation génétique
de sources de résistance et la cartographie fine de gènes de résistance,
précédemment identifiés. L’intégration des connaissances acquises
sur les résistances du blé dur va permettre d’obtenir un premier
panorama des résistances dans cette espèce mais aussi de mener
une analyse comparative avec les résistances à ces mêmes maladies
connues dans le blé tendre. Ainsi, le blé dur pourra bénéficier des
acquis sur blé tendre en termes de marqueurs et de gènes identifiés,
et les spécificités liés à ces deux cultures pourront être prises en
compte pour une gestion durable des résistances disponibles.
Perspectives de résultats ou de valorisation
Les résultats du projet DURABLÉ vont permettre d’améliorer
l’efficacité de la sélection de cultivars de blé dur résistants aux
maladies foliaires, notamment par :
- l’identification de nouveaux gènes et QTLs de résistance aux
rouilles et à la septoriose présents dans des variétés de blé
dur, et évalués pour leur robustesse dans des environnements
contrastés ; - le développement de marqueurs moléculaires étroitement liés
aux gènes et QTLs de résistance détectés (ou diagnostiques
dans le cas des 3 QTLs ciblés pour la cartographie fine),
qui seront directement utilisables en sélection assistée par
marqueurs et en sélection génomique ; - en faisant bénéficier le blé dur des connaissances que l’on a
des gènes de résistance à ces mêmes maladies foliaires dans le
blé tendre, ce qui va permettre d’affiner la position de certains
gènes ou QTLs et d’évaluer les risques de contournement de ces
résistances du blé dur ; - la production de nombreuses populations recombinantes
qui permettront de tester l’efficacité de certaines résistances
dans des fonds génétiques élites français et de poursuivre
l’identification de nouveaux gènes et QTLs de résistance au-delà
de ce projet.