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Date de début 01 septembre 2021
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Durée du programme 3 ans
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Budget proposé 533 023,00 €
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Aides FSOV 327 500,00 € (61 %)
Résumé du programme
Le changement climatique présente de nombreux défis pour
l’agriculture et ces acteurs. Il se caractérise par une évolution
tendancielle des températures, des précipitations, du rayonnement,
mais aussi de leur saisonnalité et de leur variabilité. Pour pouvoir
adapter l’agriculture à ces nouveaux contextes climatiques, il est
nécessaire de les représenter de manière accessible, compréhensible,
interprétée à travers la physiologie des cultures.
L’objectif du projet REGARD est de traduire les projections climatiques
en descriptions concrètes de conditions de croissance des cultures, en
utilisant notamment des analogues écoclimatiques et des modèles de
cultures (STICS, APSIM et CHN), préalablement validés ou consolidés
pour intégrer les éléments principaux du changement climatique
(hausse de la teneur en CO2 , fortes températures), sur la base des
derniers acquis publiés. Le focus sera en priorité les stress abiotiques.
Le recours à des analogues climatiques constitue une originalité
de ce projet ; ils doivent permettre une représentation plus aisée
de l’évolution du climat, notamment en illustrant, d’une manière
probabiliste, les déplacements géographiques des conditions
climatiques de production, ou l’apparition de nouvelles conditions
inédites en France. Ces nouvelles situations seront comparées aux
climats connus actuellement de quelques secteurs de références
(Australie, Europe du Sud, etc). L’utilisation des analogues climatiques
devrait apporter davantage de fiabilité aux simulations des modèles
de culture.
Ces approches seront appliquées à un réseau expérimental (réel ou
fictif), afin d’évaluer la pertinence -ou les limites- d’avoir recours à des
sites étrangers pour sélectionner les variétés françaises de demain.
Trois principaux livrables sont donc identifiés pour ce projet :
- une description fine de l’évolution des conditions climatiques
traduite en terme de déplacement (ou d’apparition) de « niches
écoclimatiques », - la consolidation de modèles de culture, les rendant ainsi plus aptes
à traduire les évolutions induites par le changement climatique, - l’application à un réseau expérimental, en comparant les
conditions actuelles de croissance de certains sites de sélection
ou expérimentation aux conditions françaises futures, identifier
des avant-postes de sélection.
Perspectives de résultats ou de valorisation
Les livrables de ce projet sont de 3 natures :
- En premier lieu, la fourniture d’une description plus fine et
circonstanciée (niveau de confiance) des scénarios climatiques
qui affecteront le blé tendre d’hiver à échéance de 10 à 30
voire 50 ans. Cette description se fera de manière globalisée
(multicritère) et régionalisée, illustrée et étayée à l’aide
d’analogues, en ayant recours à la fois à des indicateurs
écoclimatiques (pour les risques climatiques rares ou dont
l’impact est mal cerné) et des modèles de culture (pour les
dynamiques d’élaboration de la biomasse et du rendement, et
l’évaluation du potentiel de rendement). L’identification d’axes
possibles d’amélioration variétale (phénologie, tolérance ou
résistance aux stress) ou d’adaptions culturales sera discutée
pour faire face à la fois à l’évolution tendancielle, mais également
aux évènements rares très impactants. - En parallèle, la consolidation (et lorsque possible la validation) de
modèles de cultures vis-à-vis des éléments-clé du changement
climatique (hausse des températures, températures extrêmes,
hausse du CO2 , déficits hydriques plus marqués) pour permettre
des simulations plus fiables est prévue dans le cadre de ce
projet. Les modèles considérés sont APSIM, STICS et CHN. Les
évolutions testées pour APSIM et STICS pourront être soumises
aux collectivités de modélisateurs utilisateurs, et diffusées. - Enfin, une exploration concrète et pratique de la capacité à
sélectionner aujourd’hui sur des stations de sélection réparties
dans le monde des variétés de blé adaptées au futur contexte
français.